Salle 101

[…] trop heureuse de découvrir qu’elle vivait elle aussi avec un écrivain, la Salle 101 célèbre la plume de Nicolas Sarkozy, sans omettre l’actualité littéraire brûlante qui fait tout le sel de la culture en France. Wonder lover, nouveau bel et bon roman de Malcom Knox. Utopia, série télévisée avec des images qui bougent. Sombre cité, étrange roman de Kevin Barry. Alors ?

« La Science-fiction, c’est un champ sémantique trop souvent sous-exploité dans la lexicologie philosophique », précise Karim B.

[…] Enfin libérée du laxisme inconscient de Christiane Taubira, toujours prête à gracier des violeurs pédophiles communistes récidivistes schizophrènes, la Salle 101 t’offre un peu de légèreté en chroniquant plusieurs petites choses notables. Succession, de Scott Westerfeld. Cheval roux, d’Elsa Triolet. Alexandre Jacob, journal d’un anarchiste cambrioleur, par Vincent et Gaël Henry. Alors ? Alors, hein ?

“La Salle 101, c’est de l’architecture morale, en quelque sorte”, assène Georgette A.

[…] ulcérée par les attaques injustes contre Valérie Pécresse, dont la très haute valeur ne peut être honnêtement contestée, la Salle 101 parle de Syrie, mais pas que : Le fond des forêts, excellent roman de David Mitchell, Generation Kill, série télé de David Simon, Récits d’une Syrie oubliée, témoignage comique de Yassin Al Haj Saleh. Qui t’en offre un peu plus chaque semaine, hein, qui ?

“Je veux ça, je veux ça”, répète inlassablement Olivier P.

[…] Enivrée par le regard bleu azur de Jean-François Copé, la Salle 101 parle enfin de Gazoline, bande-dessinée culte de Jano, tout en s’offrant le luxe de disserter longuement sur Docteur Rat, roman de William Kotzwinkle, et sur Les incidents de la nuit, bande dessinée de Dabid B. Et le plus fou, dans tout ça, c’est que le début de l’émission a disparu dans le grand tout cosmique. Qu’est-ce que tu dis de ça ?

“La Salle 101, c’est comme la science-fiction, c’est sexy”, nous assure Luigi G.

[…] reposée par les festivités du nouvel an, la Salle 101 entame l’année sans perdre une seconde et te balance coup sur coup des trucs dispensables et indispensables : Alamut, par Vladimir Bartol, Philip K. Dick goes to Hollywood, par Léo Henry, et Utopiales 2015, par tout un tas de gens dont l’ineffable Jérôme Noirez. Eh oui, c’est ainsi.

“Moi, la joie, j’aime pas”, rumine Raoul A.

[…] pour mieux anticiper la grande libation, les litres de champagne, les canetons broyés par millions pour te procurer ton foie gras, la nourriture trop riche et la mauvaise haleine, la Salle 101 t’offre la dernière émission de l’année, festival de joie, explosion de bonheur, dans laquelle nous évoquons le cas de plusieurs choses importantes : Comme un chat, roman autobiographique de Floréal Cuadrado, Mean girls club, bande-dessinée de Ryan Heshka, Le Bus 1 & 2, classiques de Paul Kirchner. Et comme c’est Noël et que la Salle 101 aime te recouvrir de cadeaux utiles, on évoque aussi la trilogie divine d’André Schiffrin, L’édition sans éditeurs, le contrôle de la parole et L’argent et les mots. Sur ce, 2015, tu peux crever.

« Là, tu vois, c’est la fin de l’année, je vais offrir mon corps à Jésus », nous certifie Alex B.

[…] exaltée par la joie, ivre de bonheur, prête à la dénonciation de ses voisins, la Salle 101 consacre entièrement son émission à l’indispensable Ringolevio, du tout aussi indispensable Emmett Grogan. Au début, on voulait parler de plein d’autres trucs, et puis en fait non.

« Là, tout de suite, honnêtement, je ne suis pas sûr », s’interroge Michel Z.

[…] magnifiquement sanglée dans un uniforme en cuir cintré, l’oeil bleu, la mèche blonde, la Salle 101 discute de culture déviante, pour mieux la dénoncer. Alcoolique, de Jonathan Ames et Dean Haspiel. Vite, trop vite, de Phoebe Gloeckner. La trilogie parisienne, de Patrick Pécherot. Alors, content ?

« Ouais, mais tu vois, quoi, tu vois », nous rappelle Alfred A.

[…] maintenant que le bruit des armes s’est tu, maintenant que le vol des oiseaux emplit de silence nos villes harassées, maintenant que tu peux enfin souffler chez toi, éclairé par la lumière nucléaire du capitalisme à visage humain, la Salle 101 t’offre un peu de joie et de chaleur : La chute de Londres, par le très estimable China Miéville. The Lobster, film bizarre réalisé par le sympathique Yorgos Lanthimos. You can’t win, par le très chouette Jack Black. Profite, profite, ça ne va pas durer.

« La politique, j’aime pas trop ça, je préfère la poésie », explique Frédéric L.

[…] Galvanisée par la Troisième Guerre Mondiale, la Salle 101 t’offre un peu de culture avant la fin du monde, avec Puerto Apache, sombre roman de Juan Martini, Bad Boy Bubby, lumineux film de Rolf de Heer, Le dictionnaire Khazar, merveilleux labyrinthe de Milorad Pavic et Legationville, de China Mieville. Profite, ça ne va pas durer.

« 100 % des drogués ont commencé par boire du lait », nous rappelle Valérie P.