Salle 101

[…] Toujours prête à exercer son droit de conscience, la Salle 101 évoque différentes choses de nature à élever l’esprit des masses abruties par le travail, la télévision et les luttes intestines de l’UMP™. De fait, la Salle 101 n’hésite pas à parler de l’excellent William Kotzwinkle et de son formidable Fan Man. Mais comme la Salle 101 n’a peur de rien, elle parle aussi du très exceptionnel Enig Marcheur, de Russell Hoban. Et comme la Salle 101 a le temps, cette semaine, elle parle aussi du trop méconnu roman de Nick DiChario, La vie secrète et remarquable de Tink Pudah. Courage, François.

« Finalement, la politique française, c’est simple », déclare Jean-Michel P.

[…] À quelques jours de l’élection du nouveau patron de l’UMP, la Salle 101 prend clairement partie et chante, oui, chante, tu as bien lu, chante les louanges de plein de trucs : Noir sur Blanc, de Ketty Steward (avec photographies de Bertrand Robion). Vortex, de Robert-Charles Wilson. La SF, c’est la vie.

« Je la sens bien, cette présidence », nous avertit François F.

[…] La Salle 101 travaille les jours fériés pour t’en offrir plus, public chéri, pas comme ces saloperies de syndicats qui te prennent en OTAGE chaque jour que dieu fait. Et pour te le prouver, la Salle 101 t’offre plusieurs choses délicates et ambrées : Le prophète et le vizir, d’Yves et Ada Rémy. Eva, film de Kike Maillo. Baltimore, de David Simon. Le travail rend libre.

« Les chats, c’est hyperactif » prétend Charlotte V.

[…] enfin réconciliée avec les néo-républicains, la Salle 101 clarifie enfin sa position concernant le droit de vote des étrangers en parlant de Charles Schultz et de ses Peanuts, mais aussi de Kurt Vonnegut et son célèbre Abattoir 5, sans oublier, ah tiens, non, sans oublier rien du tout, en fait.

« Quand t’es défoncé, tu vois des trucs », nous signale Manuel V.

[…] Motivée par Jean-François C., la Salle 101 descend dans la rue et parle de différentes petites choses au centre des préoccupations des français. Limonov, d’Emmanuel Carrère et À nos pères, de Tarik Noui. N’ayez pas peur.

« Plus je bois, plus je comprends », nous assure Charlotte V.

[…] enchantée par la saine réaction des pouvoirs publics face à la montée de l’anti-France, la Salle 101 retrouve un son potable (ah ah ah) et parle de trucs super sympas qui font du bien au moral : Super Negra, de Winschluss, Rafaël, derniers jours, de Gregory McDonald, Soudain trop tard, de Carlos Zanon, et même (et surtout) de Sur le fleuve, roman de Jacques Mucchielli et Leo Henry. Alors bon.

« Qui ça ? Edward Hopper ? Hein ? »

[…] Suite à une expédition punitive pilotée par la chienlit gauchiste, la Salle 101 a subi une dégradation du son totalement indépendante de sa volonté de nuisance. Il est néanmoins possible de l’écouter, avec les précautions d’usage (casque de chantier, boules Quiès, lecture de Pèlerin Magazine). Ce qui permettra d’apprendre des choses sur un roman corse, un film d’horreur et un autre roman barcelonais.

« Désolé, vraiment », s’excuse Alfred A.

[…] Outrageusement fardée, la Salle 101 parle du monumental machin de Stephen King, La tour sombre, puis passe à la rentrée littéraire avec Les frères Sisters de Patrick deWitt, avant de finir en beauté avec le cultissime En Patagonie de Bruce Chatwin. Depuis que la gauche est passée, c’est la gabegie.

« Le supermarché crée du lien social », assure Karim B., vigile.

[…] Même pas tétanisée par la peur, la Salle 101 parle de Satellite Sisters, le dernier Maurice Dantec, seul roman de la rentrée littéraire où des cyborgs se font dévorer par des insectes. Et comme la Salle 101 ne connaît aucune limite, elle parle aussi de trucs fous, et surtout de films coréens, enfin plutôt d’UN film coréen, La servante, de Kim Ki Yung. Toi aussi, retiens la nuit.

« J’ai parfois envie d’en finir », nous assure Cécile D.