Salle 101

[…] Toujours contente, toujours fière, toujours en avant vers l’avant, justement, la Salle 101 te rééduque par les ondes, car tu en as besoin. Chiens de guerre, roman avec des chiens sans Bernard Werber, mais avec Adrian Tchaikovsky. Quand on parle du diable, roman funky lol de Joseph Denize. Winter Trauma, dernière BD super marrante lolipop de Simon Hanselman. Trop stylé.

« Toi je c pa mé moi sa va mieu », explique la science-fiction française.

[…] Enivrée par la hauteur de vue gouvernementale, la Salle 101 s’envole loin, loin, loin vers les plus hautes montagnes de la pensée, mais n’oublie pas de redescendre pour t’offrir quelques éléments de culture populaire : Star Wars 9, petit film indépendant. Le Mandolarien, petite série indépendante. La mort avec précision, roman de Isaka Kotaro. Winter Trauma, BD comique de Simon Hanselman. N’est-ce pas ouf-guedin ?

« J’ai conçu mon roman comme un festival de la pensée amatricielle », nous explique Alain D. après son quatrième Ricard.

[…] Enfin libérée des hordes moustachues et avinées qui entravent la marche de notre France éternelle, dont elle sait entendre l’appel, La Salle 101 te livre la première émission de l’année, dans laquelle tu entendras parler d’artistes propres, bien sous tous rapports : Jardins de poussière, recueil de Ken Liu. Le roi Arthur, un mythe contemporain, essai numéro un de William Blanc. Winter is Coming, essai numéro deux du même William Blanc. Fi donc, manant.

« En 2020, j’anime une table ronde aux Utopiales de Nantes », se vante Kévin K. devant les gens de l’ANDRA.

[…] Pour sa dernière émission de l’année avant la fin du monde, la Salle 101 tape fort, tape juste, tape social. La preuve : Trafalgar, merveilleuse chose de Angélica Gorodischer. The Irishman et Six Underground, deux films d’auteurs différents. Dédales, nouvelle série de Charles Burns. Allez, hop.

« J’ai pas l’impression d’accaparer la parole » pleurniche Alain D. devant tout le monde, aux Utos.

[…] Sidérée par la mauvaise foi des grévistes qui traînent les valeurs de la République dans la boue de leur bûcher personnel des vanités ordurières de la gauche islamiste, la Salle 101 rectifie deux ou trois choses d’importance en chroniquant des oeuvres de l’esprit de nature à te divertir tout en t’instruisant, comme en 1942 : Déesse, BD extraordinaire d’Aude Picault, Formica, BD moins extraordinaire de Fabcaro, Avis d’expulsion, essai de Matthew Desmond super burlesque et assez funky, Lumière noire, excellent recueil de Nora K. Jemisin. Toute cette joie pour toi, te rends-tu compte ?

« L’important, c’est la sensualité de l’écriture », nous assure l’édition française.

[…] Consternée par l’apathie des pouvoirs publics face au désordre et aux violences de rue, la Salle 101 déporte tout le monde en camp de travail au doux son de ses douces chroniques : L’humain, BD de Agrimbau et Varela. Tremen, BD de Pim Bos. Le Mandalorian, série comique bien connue avec un gentil bébé joli dedans. Aurora, roman mal écrit de Kim Stanley Robinson. En avant vers la retraite.

« Tu vois, la Salle 101, ça manque d’emphase, mais c’est moins lèche-cul que les blogs », assènent les éditeurs de SF francophone.

[…] Folle de joie comme à l’accoutumée, la Salle 101 se rit de l’extrême-gauche vagissante et s’oriente vers une politique éditoriale plus droite, plus juste, plus libre : La tour au-delà des nuages, film d’animation de Makoto Shinkai. Mon oncle le jaguar, beau recueil de Joao Guimaraes Rosa. The erstwhile, tome deux de l’exceptionnel Vohrr, du non moins exceptionnel Brian Catling. Allez, zou !

« C’est beau, non ? » soupire la science-fiction française en constatant les ventes de la science-fiction anglo-saxonne.