[…] Forcée de quitter précipitamment Tripoli dans un véhicule furtif — mais inconfortable — aimablement fourni par le gouvernement français, la Salle 101 a eu un peu de mal à reprendre ses activités normales, d’autant qu’elle a dû annuler quinze jours de vacances au ryad d’Anne et de Dominique, pour d’obscures raisons d’ordre géopolitique qui échapperont aux pauvres qui l’écoutent (ce qui n’étonnera personne, quand on connaît leur misère littéraire et intellectuelle). En cette neuvième saison (2011/2012), la Salle 101 n’en continuera pas moins d’élever les masses vers la lumière de la vérité, parfois avec Nicolas Miguet, parfois pas.
En conséquence, voici une petite séance de rattrapage :
Le premier septembre, la Salle 101 reprend en douceur, avec La piel que Habito (film d’Almodovar tiré de Mygale, roman de Thierry Jonquet), From Hell (bande-dessinée d’Alan Moore et d’Eddie Campbell) et Cité d’argile (bande-dessinée de Milan Hulsing). C’est ici que ça se passe.
Le huit septembre, la Salle 101 prend son envol avec Mysterium (sous-roman néanmoins plaisant de Robert Charles Wilson), La revanche des otaries (texte réjouissant de Vincent Wackenheim) et Julia & Roem (une façon dessinée de payer ses factures d’Enki Bilal). C’est là que ça se passe.
Le quinze septembre, la Salle 101 se noie dans l’alcool et balbutie plusieurs choses incohérentes autour de La guerre est déclarée (film de SF foiré), La triste histoire des frères Grossbart (roman médiévo-gothico-horreuro-rigolo de Jesse Bullington) et Le Bloc (anticipation éminemment crédible de Jérôme Leroy). C’est par-là.
« Salle 101, l’émission qui illumine ses auditeurs », clame Jacques S.