[…] enfin réconciliée avec les néo-républicains, la Salle 101 clarifie enfin sa position concernant le droit de vote des étrangers en parlant de Charles Schultz et de ses Peanuts, mais aussi de Kurt Vonnegut et son célèbre Abattoir 5, sans oublier, ah tiens, non, sans oublier rien du tout, en fait.
« Quand t’es défoncé, tu vois des trucs », nous signale Manuel V.
[…] Suite à une expédition punitive pilotée par la chienlit gauchiste, la Salle 101 a subi une dégradation du son totalement indépendante de sa volonté de nuisance. Il est néanmoins possible de l’écouter, avec les précautions d’usage (casque de chantier, boules Quiès, lecture de Pèlerin Magazine). Ce qui permettra d’apprendre des choses sur un roman corse, un film d’horreur et un autre roman barcelonais.
« Désolé, vraiment », s’excuse Alfred A.
[…] enchantée par la saine réaction des pouvoirs publics face à la montée de l’anti-France, la Salle 101 retrouve un son potable (ah ah ah) et parle de trucs super sympas qui font du bien au moral : Super Negra, de Winschluss, Rafaël, derniers jours, de Gregory McDonald, Soudain trop tard, de Carlos Zanon, et même (et surtout) de Sur le fleuve, roman de Jacques Mucchielli et Leo Henry. Alors bon.
« Qui ça ? Edward Hopper ? Hein ? »
[…] Outrageusement fardée, la Salle 101 parle du monumental machin de Stephen King, La tour sombre, puis passe à la rentrée littéraire avec Les frères Sisters de Patrick deWitt, avant de finir en beauté avec le cultissime En Patagonie de Bruce Chatwin. Depuis que la gauche est passée, c’est la gabegie.
« Le supermarché crée du lien social », assure Karim B., vigile.
[…] Même pas tétanisée par la peur, la Salle 101 parle de Satellite Sisters, le dernier Maurice Dantec, seul roman de la rentrée littéraire où des cyborgs se font dévorer par des insectes. Et comme la Salle 101 ne connaît aucune limite, elle parle aussi de trucs fous, et surtout de films coréens, enfin plutôt d’UN film coréen, La servante, de Kim Ki Yung. Toi aussi, retiens la nuit.
« J’ai parfois envie d’en finir », nous assure Cécile D.
[…] Juste avant que l’horreur socialiste vampirise nos forces vives à grand renfort d’impôts anticonstitutionnels, la Salle 101 résiste en parlant de plusieurs choses nécessaires. Le dernier Jérôme Noirez, par exemple, sobrement intitulé 120 journées. Le dernier Lindqvist, aussi, magnifiquement nommé Le retour des morts. Et même le dernier Stefan Mani, intelligemment titré Noir Karma. Notre façon à nous de soutenir l’exploitation du gaz de schiste, en quelque sorte.
« C’est de plus en plus compliqué de se suicider » proteste Jean-Luc D.
[…] Pour fêter la rentrée et la crise qui menace, la Salle 101 ricane bêtement et parle de Chamamé, excellent roman de Leonardo Oyola paru chez Asphalte, sans oublier de se la péter littérature drôle avec Les arpenteurs du monde, fable scientifique réjouissante de Daniel Kehlmann, tout en se permettant un petit détour par Paco Ignatio Taibo II et son petit (mais bon) Défunts disparus. Tout ceci s’annonce bien, en somme.
« Le communisme, ça a beaucoup baissé », constate Jean-Michel P.
[…] Pour la dernière de l’année, la Salle 101 se donne à fond et parle de Louis Wolfson (Ma mère, musicienne, est morte de maladie maligne à minuit, mardi à mercredi, au milieu du mois de mai mille977 au Mouroir Memorial, à Manhattan), d’Étienne Deslausme (Journal ambigu d’un cadre supérieur) et de Joseph Lambert (Je vais te mordre) . Et après, on en trouve encore pour s’étonner.
« La politique, c’est aller vers les autres », nous soutient Claude G.
[…] Pétrie de haine contre la sociale-chienlit au pouvoir, la Salle 101 résiste avec dignité en parlant du dernier roman de Fabrice Colin, Blue Jay Way, du dernier film de David Cronenberg, Cosmopolis, et de Vestiges, de Laurence Suhner. Précipite-toi, public.
« Ya comme un truc, là », balbutie Jean-Louis B.
[…] Décidément pro-Nadine Morano, la Salle 101 partage ses valeurs et parle de choses dignes et belles : Prométheus, film [?] de Ridley Scott, Idoles, de Gabella et Emem, et de Lorna, de Brüno. Fou, non ?
« Mais je vais habiter où, maintenant ? » se lamente François F.