[…] Comme prévu, l’immense Leandro Avalos Blacha a fait un petit aller-retour de Buenos-Aires comme ça, pour toi, public, alors sois content.
« C’est très bien, la Salle 101, c’est un peu grâce à elle si j’ai le Prix Nobel 2023 », nous assure Leandro A. B.
[…] Contrariée par les rumeurs fantaisistes de surfacturation à l’UMP, la Salle 101 présente des comptes impeccables en parlant du dernier roman de Neal Stephenson, Les deux mondes, sans négliger le reste : Black Mirror, série anglaise bizarre pour les gens bizarres, et La femme de l’ogre, bande-dessinée muette très jolie. Alors, hein ?
« Fichtre, où ai-je bien pu ranger ma Salle 101 ? » se demande Guido S.
[…] contente et confite, la Salle 101 évoque plusieurs machins qui font plaisir aux yeux, La très bouleversante confession de l’homme qui a abattu le plus grands fils de pute que la terre ait porté, d’Emmanuel Adely, Épépé, de Ferenc Karathy, Certains l’aiment noir, de Foerster. Autant dire que l’économie est en passe de se retourner.
« La Salle 101 en public, c’est un coup d’état permanent », râle François M.
[…] Consternée par la descente aux enfers de Silvio Berlusconi, condamné par une justice inique à essuyer des anus de vieux plus jeunes que lui, la Salle 101 rétablit certaines vérités universelles en parlant d’oeuvres notables : L’univers de carton, de Christopher Miller, Last Exit to Brooklyn, de Hubert Selby Jr. et Zoo City, de Lauren Beukes. De quoi partir au soleil tranquille en piétinant les morts.
« L’enregistrement de la Salle 101 en public, c’est un moment de communion », assure Alice A.
[…] Profondément logée au coeur du Valssisme, la Salle 101 parle de Carlos Zanon et de son nécessaire N‘appelle pas à la maison, de Georges-Olivier Chateaureynaud et de son oeuvre nécessaire, de Tony Sandoval et de son nécessaire Le serpent d’eau. Autant dire que bon.
« Grâce à la Salle 101, j’ai plein de nouveaux amis », assure Mlle C.
[…] Trop contente d’avoir touché du doigt la sensualité du métro parisien, la Salle 101 te propose une joyeuse fournée de chefs-d’oeuvre définitivement recommandables, dont Aujourd’hui l’abîme, de Jérôme Baccelli, Punk Rock Jesus, de Sean Murphy, et Un spécimen transparent / Voyage vers les étoiles, de Akira Yoshimura. C’est avec ce genre de comportement que la France avance.
« Oui, enfin, n’oublions pas les autres métros non plus », précise Jordi El Catalan.
[…] Habituée des émissions à couper le souffle, la Salle 101 récidive avec talent, se moque des morts et te parle de plusieurs choses folles devant un public de feu : L’intégrale Imaro, de Charles Saunders. Notre quelque part, de Nii Ayikwei Parkes. L’éclair silencieux du Catatumbo, de Daniel Fohr. Vergacion de vergada en la vergadad.
« Dehors, on rencontre des gens », explique Patrick B.
[…] fière de son identité, fière de ses origines, les mains hautes et la tête propre, la Salle 101 exhume ses archives et te propose en exclusivité pour toi, rien que pour toi, la seconde émission de son histoire, diffusée un beau jour de décembre 2002, à l’époque où le monde était plus jeune et où la simple évocation de Jean-François Copé faisait encore rire. On y parle de, oh, allez, écoute un peu.
« Tant qu’on a à bouffer, hein… » machouille Jean-Paul Canard.
[…] Consciente des limites de la démocratie et de la nécessité d’instaurer rapidement un totalitarisme éclairé de type titiste, la Salle 101 fête le printemps en évoquant plusieurs oeuvres d’importance notable : Théorie de la vilaine petite fille, par Hubert Haddad. La chambre de Lautréamont, par Edith et Corcal. Les rues de Santiago, par Boris Quercia. Moscow, par Edyr Augusto. Un grand cru, vraiment.
« À mon sens, Deleuze s’est trompé sur toute la ligne », nous indique Colombine C.
[…] Comme prévu, l’immense Catherine Dufour est venu parler de son dernier ouvrage, le très exceptionnel Guide des métiers pour les petites filles qui ne veulent pas finir princesses, et ce fut tout à fait bon. Qu’attends-tu ?
